Résumé :
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En s'engageant dans une démarche de qualité totale et de rationalisation des soins, la médecine moderne, objective, technique et industrielle, a gagné du côté de la validité de la vérité scientifique tout en répondant à l'exigence de l'évaluation. Pourtant l'imposition de nouvelles normes de conduite (référentiels pour la pratique clinique, etc.) basées sur un présupposé d'efficacité, ne peut-elle pas courir le risque d'une déshumanisation de la relation avec le patient. Parce qu'ils soignent la personne dans sa totalité, les médecins ne pourront que s'écarter de ces définitions portées par les référentiels, impersonnels et décontextualisés, sans pour autant les exclure complètement, afin de sauver cette part d'expérience vue comme "art".
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