Résumé :
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La référence aux catégories du risque et de l'assurance est-elle susceptible de fonder une théorie de l'Etat social, a fortiori si on retient une acception large de celui-ci intégrant les "quatre piliers" que forment la protection sociale, le droit du travail, les services publics et les politiques macroéconomiques de soutien à l'activité ? L'article soutient que si les catégories du risque et de l'assurance sont précieuses pour rendre compte de la genèse de l'Etat social, elles doivent être dépassées si l'on entend lire ses ressorts les plus profonds, son fondement analytique. Deux types de critiques sont adressés à la mobilisation de ces catégories : en rabattant l'Etat social sur l'accidentologie, elle ne permet pas de saisir que sa vocation excède la protection contre les risques ; elles tendent à réifier l'Etat social en gommant ce qui, dans son intervention, relève d'une construction proprement politique... (RA)
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