Résumé :
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La Haute Autorité de Santé (HAS) propose une évaluation en santé publique concernant le dépistage néonatal systématique de la surdité bilatérale à la demande de la Direction Générale de la Santé. Ce travail s'inscrit dans une démarche globale d'évaluation des politiques de santé visant à améliorer la prise en charge des personnes atteintes de surdité. La surdité permanente néonatale (SPN) est un déficit assez fréquent, sa prévalence est estimée à au moins 1 pour 1 000 naissances. Chez l'enfant, cette surdité entraîne des perturbations au niveau du développement de la communication, de l'apprentissage du langage et du développement cognitif. Une réflexion a été entamée en France, depuis ces dernières années, sur la pertinence d'organiser un dépistage néonatal systématique dans les maternités, dans le but de permettre un diagnostic et une prise en charge précoces de la surdité congénitale bilatérale. Ce rapport d'évaluation présente la synthèse des données disponibles et analyse de façon critique et détaillée toutes les questions qui doivent a priori présider à la mise en oeuvre d'un programme de dépistage et son évaluation a posteriori. La HAS recommande que le dépistage systématique de la SPN soit mis en oeuvre au niveau national de façon progressive en s'appuyant sur les expérimentations en cours afin de bénéficier de leur expérience. Elle préconise la mise en oeuvre d'études prospectives afin d'évaluer la prévalence de la surdité permanente bilatérale en France ainsi que l'efficacité du dépistage systématique dans le cadre des expériences locales, la pérennisation du financement des expérimentations en cours au plan local qui pourront permettre de formuler des recommandations opérationnelles (modalités de dépistage, de suivi et de prise en charge), une évaluation des stratégies de dépistage en France à long terme, permettant d'évaluer les bénéfices, les effets indésirables et les coûts d'un dépistage néonatal systématique en fonction de la précocité du diagnostic et de la prise en charge, de définir et de proposer des modalités de prise en charge adaptées à chaque enfant et sa famille. (Extraits du communiqué de presse)
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