Titre : | Séquelles majeures en traumatologie routière, registre du Rhône, 1996-2003 (2006) |
Auteurs : | Blandine GADEGBEKU ; Mireille CHIRON ; Amina)/CHIRON (Mireille NDIAYE |
Type de document : | Article |
Dans : | Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) (36, n° isolé, 2006) |
Pagination : | 267-272 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Personne handicapée ; Accident circulation ; Séquelle ; Rhône ; Handicap mental ; Handicap physique ; Facteur risque ; Donnée statistique ; Traumatisme crânien |
Résumé : | Cet article dresse un bilan des incidences des lésions responsables de séquelles majeures chez les survivants d'accidents de la route, de la nature de ces lésions, et de leurs facteurs de risque, en s'appuyant sur les données du registre des victimes d'accidents de la circulation du Rhône, qui recense les victimes et leurs lésions dans l'ensemble des services de secours et de soins. Le registre a permis de calculer l'incidence annuelle moyenne des lésions responsables de séquelles majeures : 81 pour 1 million d'hommes, et 29 pour 1 million de femmes. Les jeunes hommes sont les plus touchés et devraient être la cible privilégiée des campagnes de prévention. La moitié des victimes d'accidents de la route pour lesquelles on prévoit des déficiences sont touchées à la tête, dont 1 sur 4 par une lésion gravissime du tronc cérébral ou du cerveau. Les séquelles cérébrales pourront aller de la dépendance totale (au maximum survie végétative) à la perte de facultés intellectuelles, mnésiques, sensorielles, motrices, ou à des troubles de la communication ou du comportement. Elles devraient aussi faire l'objet d'une sensibilisation sous l'angle du "handicap invisible". Ces lésions encéphaliques sont beaucoup plus nombreuses que les lésions médullaires auxquelles on pense le plus souvent, responsables de tétra ou paraplégies. Les séquelles engendrées par ces deux types de blessures, en modifiant le statut médical, fonctionnel, psychologique, social et environnemental du patient entraînent une souffrance physique et psychologique intense, pour le patient comme pour sa famille. Malgré la baisse notable du nombre annuel de victimes d'accidents corporels de la route au cours des années 2002 et 2003, aussi bien dans les données policières (-22 % dans le Rhône par rapport à la période 1996-2001) que dans le registre (-19 %), le présent article indique que cette baisse ne se répercute pas sur les séquelles majeures prévues. |
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