Résumé :
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A partir de l'étude de différents troubles du développement, tel le syndrome de Williams, cet article réfute les thèses innéistes de la psychologie évolutionniste, selon lesquelles le cerveau du nourrisson se formerait à partir de modules prédéterminés qui serviraient uniquement au traitement indépendant de domaines cognitifs particuliers. Le réexamen de données issues de l'étude de ces troubles du développement permet aux auteurs de soutenir que le développement du cerveau du nourrisson est un processus dépendant de l'activité, dans lequel l'environnement sert non seulement de déclencheur mais joue réellement un rôle vital en termes de structures et de fonctions, et de proposer une théorie du développement dite "neuro-constructiviste" qui conceptualise le développement en termes de spécialisation interactive.
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