Résumé :
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Cet article étudie les représentations que des personnes blessées médullaires tétraplégiques ont des personnes handicapées en général comme constituant ou non un groupe social spécifique et leur sentiment d'appartenance à ce groupe en relation avec différents facteurs (socio-démographiques, liés aux déficiences et à la participation sociale, subjectifs). Près de la moitié de 1.356 personnes interrogées, généralement bien insérées socialement, estiment que les personnes handicapées ne constituent pas un groupe social en soi. Une sur cinq en reconnaît l'existence tout en déclarant ne pas en faire partie. Enfin, un tiers exprime un sentiment d'appartenance communautaire. Il s'agit le plus souvent de personnes rencontrant des difficultés sociales et cliniques. Si le bien-être est globalement indépendant du sentiemnt d'appartenance communautaire, les femmes qu estiment ne pas faire partie de la communauté déclarent un meilleur bien-être que les femmes des autres groupes. Enfin, la comparaison de sous-groupes extrêmes quant à la sévérité des conséquences cliniques de la tétraplégie montre des évaluations du bien-être supérieures chez les pesonnes exprimant un sentiment d'appartenance. Les résultats, discutés à la lumière des grandes orientations du traitement social des déficiences, semblent montrer que si l'assimilation à la société en général, tant qu'elle est possible, est privilégiée par les personnes interrogées, le sentiment d'appartenance communautaire peut, pour certaines, être associé au bien-être.
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