Résumé :
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Selon des statistiques françaises et américaines, 25 à 50% des enfants aveugles présentent des troubles autistiques. Malgré ce taux élevé, peu d'études se sont intéressées à vérifier quels sont les facteurs responsables d'une si forte corrélation. On pourrait penser que l'on observe une même incidence élevée parmi les enfants porteurs d'autres types de handicaps physiques. Mais ce n'est pas le cas, y compris pour la privation sensorielle auditive : cette incidence élevée est bien caractéristique de la privation sensorielle visuelle. Une meilleure connaissance de ce phénomène permettra non seulement d'améliorer la prévention et le traitement chez l'enfant aveugle, mais aussi de mieux comprendre les mécanismes du syndrome autistique chez l'enfant voyant. Mais si l'intérêt d'une telle démarche paraît évident, il n'est pas moins vrai qu'elle implique une procédure méthodologique fort complexe. Sans prétendre à l'exhaustivité, l'objectif de cet article consiste d'une part à suggérer certains écueils méthodologiques à éviter et à suggérer, d'autre part, certaines pistes de recherche qui nous semblent avoir une valeur heuristique.
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