Résumé :
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Dans cet article, l'auteur traite de la question d'un oubli "éloquent", après un traumatisme crânien grave. Le phénomène d'anosognosie, s'il contribue à l'expliquer, ne semble pas suffire dans le cas de Gérard, le patient concerné. Ce travail, réalisé dans le cadre d'une prise en charge plurifocale, dont un suivi neuropsychologique et un suivi psychothérapique d'inspiration psychanalytique, tente de montrer que, conjointement au phénomène anosognosique subi, l'organisation psychique sous-jacente du sujet peut mettre en place une autre forme de méconnaissance, à fonction défensive. Cette méconnaissance qui a l'allure d'un oubli s'appelle le déni et porte sur un ou plusieurs éléments de la réalité. Le déni est donc à différencier de l'anosognosie purement organique et doit être considéré comme une défense mise en place par le sujet dans sa problématique négociation pour intégrer le traumatisme crânien en tant que "événement psychique".
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