Résumé :
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Dans un Etat de droit, les écarts entre les dispositions législatives et réglementaires et le fonctionnement au quotidien des institutions sont toujours problématiques. Nous disposons en France de nombreux textes officiels dans lesquels s'incarne une politique favorable à l'intégration scolaire et à la non discrimination sociale des enfants handicapés, mais il est aisé de constater la persistance de phénomènes qui sont loin d'être des épiphénomènes, à savoir : - l'éducation à part, hors du service public de l'éducation nationale, d'enfants handicapés d'âge scolaire ; - le maintien de filières plus ou moins inexorables du handicap ; - la persistance du "caractère obsidional" ("de forteresse assiégée") d'un grand nombre de structures médico-sociales et de structures scolaires. Partant d'une analyse critique de la notion d'intégration scolaire, l'article évoque le cadre international des politiques en faveur des élèves en situation de handicap, en dégage plusieurs principes, et aborde la question paradoxale de l'engagement stratégique auquel sont le plus souvent contraints les parents, tenus de composer entre une participation consentie par les institutions et une participation construite et revendiquée par eux-mêmes.
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