Résumé :
|
Le droit au logement a valeur constitutionnelle et le Haut Comité pour le logement des personnes défaborisées a choisi d'axer cette fois son rapport annuel sur deux questions : comment le rendre réellement opposable et comment intégrer les besoins des personnes handicapées dans les politiques de l'habitat. Premier impératif : désigner une autorité politique responsable. Pour lui, l'Etat doit rester garant du droit au logement au plan national et déléguer sa mise en oeuvre aux structures intercommunales en province et à la région en Ile-de-France. La délégation devrait s'accompagner de la généralisation d'observatoires locaux de l'habitat, de transferts financiers des autres collectivités et de l'Etat. Concernant les personnes handicapées, l'instance consultative formule trois orientations et neuf propositions. Elle insiste d'abord -alors que la "réglementation est centrée sur le handicap moteur, voire le seul fauteuil roulant"- pour que soient prises en compte toutes les formes de handicap. Et particulièrement le handicap psychique qui "jette des milliers de malades à la rue" ou dans les prisons, les conséquences sociales de la réorganisation de la psychiatrie n'ayant pas été tirées. Naturellement, les futures maisons du handicap devront intégrer pleinement la dimension "logement" dans leurs activités, associer l'ensemble des opérateurs sociaux de l'habitat, développer une capacité d'évaluation des besoins et devenir des "lieux-ressources" pour les professionnels. Reste à clarifier l'articulation entre le droit commun - qui doit prendre en compte au maximum les besoins des personnes handicapées - et les aides spécifiques, qui restent nécessaires.
|