Résumé :
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L'auteur fait l'hypothèse que les frères ou les soeurs d'un enfant handicapé sont psychiquement oubliés par la mère, au sens où, malgré les apparences (parents attentifs), à un niveau inconscient, il y a une non inscription ou un effacement de cet enfant là dans la vie psychique de la mère. L'article s'appuie sur deux cas cliniques : le cas d'un enfant né après une soeur handicapée ; le cas d'une patiente adulte qui est l'aînée d'une soeur handicapée. Oubliés par leurs parents, qui sont emportés par la tourmente traumatique du handicap, les frères et les soeurs déploient toutes sortes de stratégies ou s'expriment par des symptômes pour tenter de capter une attention qui sera de toute façon orientée vers l'autre, dans un espace familial envahi par l'enfant handicapé, où les alliances inconscientes interdisent de dénoncer le pace dénégatif, qui s'est installé. Ces situations démontrent l'importance des dispositifs de soins précoces concernant la fratrie de l'enfant handicapé.
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