Résumé :
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Dans son rapport "Le droit des sourds", Dominique GILLOT propose "de réserver le qualificatif sourd aux personnes atteintes de déficience auditive profonde ou de cophose et d'utiliser malentendant pour tous les autres cas" (c'est-à-dire jusqu'à 90 dB de perte). Selon ces critères, le nombre de malentendants âgés de 0 à 18 ans est évalué à 420.000, soit environ 3% de la population concernée. Dans un article paru en 1982 dans "l'Audioprothésiste", Paul VEIT proposait de considérer "comme sourds les déficients auditifs qui ne perçoivent pas la voix normale de conversation (niveau de 65 à 70 dB) à 1 mètre", les malentendants étant les autres, soit les déficiences légères et une partie des déficiences moyennes. Il arrivait à un total de 3 millions de personnes malentendnates et 800.000 personnes sourdes. Dans une étude récente portant sur un millier d'enfants en région Rhône-Alpes, le Pr. MORGON n'utilise pas le terme de malentendant, mais celui de demi-surdité, qui correspond à une amputation de la moitié du champ auditif. Ce dossier donne la parole à trois professionnels qui suivent des enfants malentendants dans les classes ordinaires et qui voient les méfaits d'une non prise en compte de la malentendance, même passagère.
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