Résumé :
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En France, plus d'un million de personnes adultes et plus de 370.000 enfants souffrent de troubles mentaux, soit un enfant sur 8 ; quelles dispositions sont à prendre par les pouvoirs publics comme par les associations ? Ce numéro fait le point sur une discipline en crise. Il se compose de trois parties : - Les propos des ministres concernés : M. MATTEI, ministre de la Santé, de la famille et des personnes handicapées et Madame BOISSEAU, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, rappellent que l'intégration dans la société ne peut se faire sans un accompagnement médico-social et un accompagnement thérapeutique ; - Le point de vue des psychiatres, qu'ils appartiennent au secteur public, au secteur médico-social à but non lucratif ou à la pratique libérale : analysant la crise actuelle de la psychiatrie, ils estiment qu'elle réside dans un problème de moyens, comme la diminution drastique de 40% des psychiatres en exercice prévue à l'horizon 2020, la diminution par 6 du nombre de lits d'hospitalisation à temps plein, la formation insuffisante de professionnels, mais également dans l'évolution de la discipline elle-même, confrontée aux "nouvelles pathologies" (dépressions graves, passage l'acte...). Que va-t-il advenir de la psychiatrie ? Déni de la pathologie, médicalisation à outrance, socialisation du fait psychopathologique, déqualification des soignants, constituent actuellement les menaces les plus repérables. ; - Le point de vue des associations impliquées dans le domaine de la santé mentale : UNIOPSS, UNAFAM, Fédération d'aide à la santé mentale "Croix Marine", APAJH, UNAPEI. On en retiendra notamment sous la signature de Jean-Michel BLOCH-LAINE : que la personne du médecin psychiatre est à la fois justifiée, indispensable et insuffisante aujourd'hui.
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