Résumé :
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La prise en compte de l'aspect psychologique en médecine de réadaptation date de 25 ans environ en France. Elle concerne tout d'abord l'approche du handicap avant qu'il se manifeste, par l'étude de la prédisposition à l'accident (1/3 à 1/2 des traumas crâniens sont alcoolisés au moment de l'accident...). L'adaptation du handicap correspond à la façon dont chaque sujet va composer avec une nouvelle réalité qui lui est imposée et sur laquelle il ne peut agir. Le phénomène de deuil y tient une place essentielle. La dépression occupe une place privilégiée dans la psychopathologie du handicapé, mais il faut également savoir tenir compte de l'anxiété, la fatigue, l'insomnie, l'anorexie, les troubles du comportement, les risques de suicide... Le rôle de la famille est primordial puisque c'est elle qui assume l'essentiel des charges humaines, physiques, psychologiques, matérielles, liées au handicap. Quant au personnel de soin, lui non plus n'est pas à l'abri du stress, de l'angoisse, mais aussi de la culpabilité, de l'impuissance, de la haine...
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