Résumé :
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Les tests d'aptitudes cognitives disponibles pour un public d'aveugles sont assez rares comme l'a montré l'inventaire proposé par DUTERNE, EYCKERMAN, POULAERT, SAPIN et SCHEPENS (1999). L'adaptation de tests "d'intelligence" à ce public répond à une demande déjà ancienne. Ce texte concerne l'adaptation de l'épreuve B101 de BONNARDEL (1983) à un public de déficients visuels (BATON et THIEBAUT, 2002) et tente d'apporter quelques réponses quant à l'équivalence des mesures obtenues suivant les modalités perceptives utilisées pour l'appréhension des stimuli. L'interrogation porte sur la stabilité de la signification des mesures suivant la forme visuelle et(ou) tactile de l'épreuve. La genèse de la forme tactile de ce test d'aptitude répond à une demande sociale en matière d'évaluation objective de "l'intelligence" pour la population des déficients visuels. Le choix du test B101 se fonde sur divers aspects, dont l'objectif du test qui, selon BONNARDEL (1983) est la mesure de l'intelligence concrète (ou pratique), cette dernière étant fortement corrélée avec des mesures de l'intelligence générale. Toutefois, le choix tient compte aussi de considérations pratiques. Il s'agit entre autres du fait que les réponse aux items du B101 ne dépendent guère d'expériences ou de connaissances particulières.
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