Résumé :
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La crise de recrutement des personnels du travail social commence à inquiéter sérieusement, même si certaines collectivités en parlent difficilement de peur d'être stigmatisées. On ose mettre en place la validation des acquis, ouvrir plus largement les modes de recrutement. Mais on essaie aussi d'améliorer les conditions de travail pour rendre plus attractives certaines collectivités. Au ministère de l'Emploi et de la solidarité, on a estimé à 5.500 le nombre total des emplois rendus nécessaires par la mise en place des 35 heures dans le secteur social. L'aménagement du temps de travail, à lui seul, aurait épuisé en un ou deux ans tous les effectifs des nouveaux diplômés. L'article apporte des données chiffrées sur les effectifs des différentes professions sociales. Toutes les analyses pronostiquent des départs massifs au cours des cinq prochaines années. La pyramide des âges, dans des professions qui ont fortement recruté au cours des années soixante-dix, annonce l'arrivée à l'âge de la retraite d'un nombre important de salariés. Pour les éducateurs spécialisés, le rythme des départs passera de 450 par an à 1.200 par an après 2004. Chez les assistantes sociales, il va doubler, passant de 450 en 1998 à 900 par an après 2004. Chez les moniteurs éducateurs, les départs passeront de 100 par an à 260 par an après 2004. Au même moment, l'offre d'emploi pour les professions sociales s'étend à de nouveaux secteurs.
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