Résumé :
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L'auteur, psychiatre et psychanalyste, rend compte du travail de deuil vécu par les proches d'une personne décédée, et plus précisèment de personnes qui se sont suicidées. Le suicide n'est pas seulement violence contre soi même, mais aussi envers les proches. Ils en restent marqués à vie. Les réactions de colère qu'ils peuvent ressentir sont souvent masquées, risquant d'augmenter encore les sentiments de culpabilité qui sont déjà bien assez forts. Le deuil qui fait suite à un suicide dure plus longtemps qu'un autre. Il est pour les enfants qui ont perdu un parent d'une particulière gravité car soit il y a blocage des identifications (ce qui gêne la croissance), soit elles continuent d'exister ce qui n'est pas sans danger. Dans la mesure où l'on compte 12.000 suicides environ chaque année en France, ce sont 200 à 300.000 personnes qui sont concernées par le deuil d'un proche.
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