Résumé :
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Au Québec comme dans plusieurs autres pays, les personnes usagères de services en déficience intellectuelle sont de plus en plus appelées à exercer leur droit à s'exprimer et à régir leur vie. On a procédé par entretiens semi-directifs auprès de quinze personnes ayant des expériences résidentielles variées (résidence d'accueil, foyer de groupe et appartement supervisé, logement avec support communautaire, logement indépendant), afin de cerner l'importance et le sens qu'elles accordent à l'habitation. Il ressort de cette étude que l'habitation module de façon importante leur rapport aux autres, mais plus encore, leur rapport à soi et le contrôle sur leur vie. Ainsi, par exemple, le fait de vivre en appartement indépendant, même avec un soutien important, leur renvoie une image de conformité, de "normalité" et les amène à exercer le contrôle sur leur espace, le temps et leur réseau social ainsi qu'à intégrer différents rôles sociaux.
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