Résumé :
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L'auteur dénonce le silence posé sur la sexualité des personnes handicapées mentales et s'interroge sur le statut de la sexualité de ces personnes dans la société. L'absence de formation à la pédagogie de l'éducation sexuelle des personnes handicapées les éducateurs ne peut que contribuer au maintien de l'interdit et à la sanction de la transgression à la non-reconnaissance d'un droit à l'intimité. L'interdit, l'absence de dialogue qui entourent la sexualité contribuent à augmenter la vulnérabilité des personnes handicapées et les risques de contamination et de diffusion du VIH et autres maladies sexuellement transmissibles. L'auteur rapporte rapidement des expériences de prévention du VIH en établissement spécialisé qui, au-delà de l'acquisition des connaissances, puisent leur succès dans le droit à s'informer reconnu à ces personnes, leur consentement à la formation et l'approche de la sexualité dans des groupes de niveau de compréhension et d'expérience sexuelle homogène. Il a fallu en outre mettre en place un accompagnement individuel avant et après toute formation. De fait, on ne progressera dans la prévention du VIH qu'en acceptant de considérer que les personnes handicapées peuvent être les auteurs de leur propre prévention.
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