Résumé :
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L'article examine l'évolution de la notion de dyslexie en France, qui est passée en quelques années d'une interprétation en termes de "tout psycho-affectif" à une interprétation en termes de "tout cérébral". Les conséquences épistémologiques et pratiques d'un tel renversement, qui conduisent à une segmentation et à une médicalisation des troubles d'apprentissage, sont analysées. L'auteur plaide pour un modèle intégratif de la dyslexie, se fondant sur les connaissances nouvelles en matière d'apprentissage de langage écrit et de neuropsychologie, et prenant en compte la complexité de l'expérience de l'enfant (dans ses dimensions psychologique, pédagogique, culturelle).
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