Résumé :
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Dans le contexte de l'allongement, ancien et durable, de l'espérance de vie, les auteurs s'interrogent sur l'ampleur et l'évolution des inégalités sociales de santé. Les indicateurs d'espérance de vie sans incapacité que les auteurs ont mis au point pour des groupes socio-professionnels ont permis de répondre à certaines des questions en suspens. Les résultats de cette étude sont présentés brièvement ; ils permettent de soulever et débattre une nouvelle fois des problèmes de mesure des inégalités sociales et de leur place en santé publique. Les progrès médicaux et les meilleures connaissances induisent un accroissement global de l'espérance de vie qui prouve la "bonne santé" d'une société, mais ils sont basés sur une organisation sociale qui induit un cumul des facteurs de risque, responsable d'inégalités de santé. Les bénéfices des découvertes sanitaires et médicales et les améliorations sociales profitent souvent en premier lieu aux plus favorisés parce qu'ils sont mieux informés, plus réceptifs, plus préventifs.
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