Résumé :
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Malgré son usage fréquent en clinique, le terme de dépression précoce reste mal défini, sans critères diagnostiques ni outils d'évaluation validés. Ce travail passe en revue les différents apports sur le sujet, depuis la description de Spitz. Il pointe les confusions et les obscurités du concept, en particulier en lien avec la séparation et la carence de soins maternels, initialement, et actuellement avec la dépression maternelle. Il propose que la dépression anaclitique soit rangée dans les troubles de l'attachement en voie de constitution, plutôt que dans la dépression au sens strict. Le concept de retrait relationnel est utile pour décrire la sémiologie avant la constitution d'une organisation dépressive. Le comportement de retrait représente un signal d'alarme important. La dépression précoce proprement dite s'observe dès deux ans et demi dans des circonstances relationnelles précises, du type de l'impuissance apprise.
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