Résumé :
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Ce travail part d'un constat singulier : l'école française, qui se définit comme une école intégrative, échoue à intégrer les élèves en échec scolaire. Une relecture des textes officiels ("loi d'orientation de juillet 89", "organisation de l'école primaire en cycles pédagogiques") permet d'asseoir cette contradiction sur un paradoxe central : vouloir s'occuper de ces élèves en perdition scolaire sans reconnaître les problèmes très spécifiques qu'ils posent dans l'institution, et notamment celui de confronter cette dernière à ses limites. Le réseau d'aides spécialisées apparaît, dans ce contexte, non plus seulement -ni essentiellement- comme une panoplie de démarches "curatives" en réponse aux difficultés de l'enfant, mais comme une instance groupale susceptible d'aider l'institution à se représenter ses limites, à les prendre en compte et à composer avec. Deux cas cliniques illustrent le propos.
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