Résumé :
|
Le plus souvent c'est le non-dit qui s'installe dans les relations familiales ; il n'est pas répondu aux vraies interrogations des enfants, elles sont minimisées ou ignorées des parents. Et même si la nécessité de parler aux enfants de leur handicap est reconnue, quels mots doivent être choisis ? Faut-il prononcer des termes techniques et médicaux ? Quels sont les processus psychiques qui régissent cette communication ambiguë dont le but est double et contradictoire : informer et occulter à la fois. Cette ambiguïté n'est d'ailleurs pas réservée aux enfants handicapés. Les aspects inéluctables de la condition humaine : naissance, procréation et mort sont souvent également occultés devant les enfants. Et pourtant cette verbalisation semble nécessaire. Faute de mots, l'enfant n'en est pas moins confronté à cette réalité, mais il la subit sans possibilité d'élaboration et de symbolisation.
|