Résumé :
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Comparant le cas de la France et des Etats-Unis, l'auteur fait le défenseur de l'"affirmative action". Il montre que l'objectif d'égalité réelle des chances a été supplanté aux Etats-Unis par celui de la défense des identités. La crédibilité de la discrimination positive en a été atteinte. La prise en compte du contexte des politiques mises en oeuvre constitue donc un préalable nécessaire pour qu'elles puissent être correctement analysées. Par égalité des chances, il s'agit de l'égalité des possibilités offertes et donc de l'intervention légitime des pouvoirs publics pour permettre l'accès de tous aux conditions et aux moyens qui donnent la possibilité de réaliser ses potentialités. En France, les programmes qui se réclament de la discrimination positive, par exemple les propositions en faveur de la politique de la ville ou des zones d'éducation prioritaire, restent prisonniers du modèle de l'égalité des conditions.
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