Résumé :
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Les rapports d'une famille à son enfant handicapé se vivent subjectivement sur deux modes complémentaires et contradictoires : l'identification et l'altérité. Identification à l'enfant, qui contribue par sa présence, et dans le regard des personnes extérieures à la famille, à dessiner par rapport à lui l'identité de tous les membres du groupe familial. Altérité, parce que la famille tout entière se voit nécessairement engagée dans une conquête d'une vie "normale", malgré le handicap. L'équilibre psychologique de la famille se joue autour de l'équilibre de ces deux pôles inverses : être capable à la fois de tout assumer, et en même temps de conserver la force de la révolte et du refus.
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