Résumé :
|
Le problème de la culpabilité que vivent les parents d'un enfant handicapé a été l'objet de contresens dont les conséquences ont été souvent nocives. On ne peut donc s'étonner de la réaction très forte de nombre de parents qui en viennent aujourd'hui à dénier la compétence même des cliniciens. Tout d'abord, il est essentiel de ne pas confondre les processus de responsabilité et de culpabilité et de ne pas imputer, surtout la seconde, à une incapacité originaire des parents à exercer la première. Ensuite, il s'agit de comprendre que devant trouver une raison au malheur qui lui arrive, le parent ne pourra se vivre que comme coupable : s'il n'a pas obtenu la satisfaction espérée, c'est en effet qu'il a fauté. Aussi ne pourra-t-il que tenter de réparer cette faute qu'il s'attribue pour prétendre recueillir éventuellement ce qu'il mérite vraiment. Le clinicien ne saurait ratifier naïvement une telle auto-accusation.
|