Résumé :
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Trois pratiques soutiennent et illustrent cette réflexion consacrée au geste, au contact et à la peau : la clinique psychanalytique, l'analyse sémiotique des textes et l'approche haptonomique, pré et périnatale. La peau est abordée comme une surface animée de fonctions d'échanges et bordée d'orifices, lieu d'expression, voire d'écriture, du plus intime de nous-mêmes, de notre histoire et de nos désirs inconscients. Le contact se révèle dans les métaphores du toucher. Le geste n'est pas seulement une activité motrice. Il est une prise de langage et une mise en mouvement du corps. Sur fond de rythme, il exprime notre manière d'être et de vivre avec les autres, notre style et nos pulsions. Le constitution du tactile et ses variations, durant la vie intra-utérine et les premiers temps de la vie aérienne, servent de fil conducteur. Trop de main, et c'est la mainmise de l'inceste. Trop peu de main, et c'est le vécu de l'abandon.
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