Résumé :
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En montrant que le rêve de communication associé aux technologies de l'information n'est encore qu'à l'état embryonnaire, Guy FRECHET souligne que la prolifération des informations dont l'Etat et les bureaucraties disposent sur des clientèles particulières, fragmentées, n'offre pas la possibilité d'intervenir plus adéquatement. Au contraire, chaque catégorie sociale ainsi définie rigidement se trouve plus isolée dans sa spécificité et soumise à l'intervention directe de l'Etat, d'autant plus que la tendance néo-libérale à aider ceux qui sont "vraiment dans le besoin", amène un découpage de plus en plus serré. L'atomisation du social se manifeste aussi dans les institutions, notamment par "l'extrême hiérarchisation des problèmes et des solutions" et par le fonctionnement autonome des différents services administratifs. On en arrive à un isolement relatif des clientèles les unes par rapport aux autres, qui rend les mobilisations collectives difficiles.
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