Résumé :
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Aucune règle ne prévoit les modalités d'évaluation dans le cadre du droit commun. Rappelant la notion de préjudice spécifique de contamination, les modalités prévues par le barême des accidents du travail (décrets de 1993) et les "outils" dont dispose l'expert en droit commun, l'auteur propose une méthode d'évaluation médico-légale dans ce cadre. A la phase de séropositivité, le rôle de l'expert chargé d'évaluer le dommage est de confirmer le diagnostic et de décrire les conséquences de l'état sur la vie personnelle, y compris sexuelle et professionnelle, du sujet, sans évaluation chiffrée qui ne ferait que lui attribuer un rôle décisionnel qui ne lui appartient pas. A la phase de SIDA avéré, il retrouve ses éléments d'appréciation habituels et peut déterminer, à un moment donné, une éventuelle période d'incapacité en rapport avec le déficit physiologique constaté, l'importance des souffrances endurées et du préjudice esthétique. Il donnera une place privilégiée dans son rapport à la description du retentissement situationnel sans se hasarder dans des postes de préjudice qui ne relèvent pas de sa technique.
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