Résumé :
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L'auteur traite de l'évolution des attitudes des familles de déficients mentaux depuis 1960 : désespérées, culpabilisées, marginalisées, ces familles voient leur situation se modifier avec les progrès de la médecine, mais surtout grâce aux méthodes éducatives et rééducatives : psychomotricité, pédagogies nouvelles basées sur les surstimulations, le comportementalisme et le cognitivisme dont les effets sont indéniables sur la prévention des troubles secondaires, la sociabilité, l'autonomie. Ces prises en charge ont été rendues possibles par la multiplication des crédits, des emplois, des établissements spécialisés. Ce système médico-pédagogique s'est révélé si efficace qu'il a contribué à son propre effacement en permettant l'émergence du concept d'intégration scolaire et sociale. Les parents acceptent puis revendiquent le partage avec les professionnels du destin de leur enfant et en arrivent, soutenus par l'action associative, à nier le caractère désastreux de leur situation. Enfin, l'auteur analyse les risques pouvant être entrainés par cette évolution.
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