Résumé :
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L'adolescence est l'âge des contradictions et l'enfant handicapé mental devient aussi un adolescent. Dans les bouleversements de cette période, le jeune déficient intellectuel se trouve confronté à des problèmes narcissiques : aggravation de son aspect physique, constatation douloureuse de ses limites, désir d'émancipation hors de la protection subie jusque-là. Si l'apparition des pulsions sexuelles le rattache au moins de ce côté-là à la normalité, la difficulté de les assumer et le déni de la sexualité des handicapés mentaux viennent compliquer la situation. Valorisé par le passage de la scolarité répétitive à une activité plus pragmatique de pré-apprentissages professionnels, le jeune déficient intellectuel est parfois tardivement motivé pour des reprises de développement avec désir d'autonomie et d'accomplissement par un travail à sa mesure. Dans d'autres cas au contraire, des conduites par trop atypiques, ou un alourdissement des surcharges organiques peuvent infléchir l'évolution dans un sens défavorable. Ces éléments dictent la conduite pratique où domine la nécessité d'une rupture avec l'enfance assumée autant par les parents que par les institutions.
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