Résumé :
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Les délires chroniques représentent une catégorie nosographique française distincte des schizophrénies dans lesquelles ils sont inclus par les psychiatres des autres pays. Ils représentaient encore, il y a peu, 40% des diagnostics de "psychoses chroniques non affectives" contre 60% pour les schizophrénies (statistiques INSERM, 1982, pour les établissements psychiatriques). L'apparition des nouvelles classifications internationales, maintenant universellement admises pour la recherche (essentiellement DSM III, 1980, et DSM III-R, 1987; CIM-10 (ICD-10) de l'OMS, en projet) rend difficile la conservation de cette catégorie de psychoses qui a pourtant une longue tradition et conserve une place importante dans la psychiatrie française. La conception française des schizophrénies -plus restrictive- est surtout centrée sur le déficit (et l'âge de début), alors que les symptômes dits de premier rang de Schneider -idées délirantes et hallucinations- qui entrent dans les critères diagnostiques du DSM III, sont plutôt des éléments sémiologiques des délires chroniques.
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