Résumé :
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"Paradoxalement, malgré la reprise de l'emploi et l'ampleur des aides à l'embauche, un chômeur n'avait pas plus de chances de retrouver un emploi en 1989 que trois ou cinq ans auparavant. C'est en particulier le cas des deux catégories de chômeurs dont les effectifs augmentent le plus rapidement et qui, sans être exclus du marché du travail, ont la probabilité la plus faible de trouver un emploi : les chômeurs de longue durée et les chômeurs "passifs" (ceux qui ne cherchent pas d'emploi). Si elle est peu sensible à une conjoncture favorable, l'évolution des chances de réinsertion professionnelle dépend dans une certaine mesure des caractéristiques du chômeur : ainsi, les chômeuses d'âge avancé et sans diplôme cumulent les handicaps et, plus généralement, les caractéristiques socio-démographiques du chômeur (âge, sexe, qualification, etc.) expliquent, en partie, la hiérarchie des chances de retrouver un emploi. Mais ces caractéristiques sont trop proches de celles des salariés nouvellement embauchés et ont trop peu varié au cours des années quatre-vingt pour rendre compte complètement de la croissance spectaculaire du nombre des chômeurs "passifs" et de longue durée."
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