Résumé :
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Reprise d'un article publié en octobre 1990 par la revue LAENNEC. L'auteur, psychologue dans un service d'hématologie, soutient le personnel dans son face-à-face avec la maladie et la mort des patients, soit individuellement soit en groupe. La souffrance du personnel se dit à travers des paroles et s'exprime fréquemment par l'identification au malade ou par projection des affects. L'angoisse du soignant est liée à son savoir de la maladie, aux représentations qu'il en a, aux implications personnelles que le malade peut révéler chez lui. La souffrance se révèle également inconsciemment, dans le rêve ou les actes manqués. Pour évacuer cette souffrance, le soignant a tendance soit à culpabiliser son impuissance à guérir, soit à accuser l'administration ou les médecins. L'auteur s'interroge sur la nécessité pour le soignant de reconnaître sa propre souffrance pour ne pas la confondre avec celle du patient, et de pouvoir accepter la mort, la souffrance, la peur, accepter de ne pas avoir la réponse.
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