Résumé :
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"Une cohorte de 112 enfants, (...) conçus après IAD, a été étudiée longitudinalement par des entretiens avec les parents au moyen de questionnaires adaptés aux âges de 3 mois, 18 mois et 3 ans. Un même nombre d'enfants extraits d'une population tout-venant étudiée avec la même méthodologie a été apparié aux enfants IAD sur des caractéristiques socio-démographiques parentales en vue d'une étude comparative. Un second groupe de comparaison a été constitué par l'étude transversale de 60 enfants conçus après d'autres traitements pour infertilité de couple, où existait dans 60 p. cent des cas un facteur masculin. Nos résultats suggèrent que la situation de stérilité -sinon la rupture de filiation- opère la "potentialisation" d'une vulnérabilité antérieure. Cette situation prendrait ainsi le sens d'une confirmation ou d'une réactivation de problématiques conflictuelles antérieures -narcissiques et névrotiques- pouvant se poursuivre dans la relation à l'enfant. Si ces enfants manifestent plus souvent certaines difficultés affectives qui les apparentent aux enfants à haut risque, ils ont aussi d'autres caractéristiques, en particulier une précocité du développement psychomoteur et de langage, qui les apparentent au contraire aux enfants à très faible risque. L'étude des déterminants des difficultés présentées par les enfants IAD confirme et précise ce que des études plus générales ont montré en ce qui concerne les facteurs parentaux qui influencent le développement de l'enfant."
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