Résumé :
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"318 dossiers informatisés de fractures de l'extrémité inférieure du radius, portant sur une période de 20 ans (1968-1988), ont été analysés. Ils comportent 77 dossiers de fractures isolées de l'extrémité inférieure du radius, dont le coût médico-social a pu être déterminé après actualisation sur la base d'un barème de dégradation du pouvoir d'achat. L'analyse de 73 de ces dossiers, répondant à des accidents du travail, a permis d'établir que le coût médico-social moyen est nettement plus élevé chez l'homme que chez la femme (majoration de 55%). La ventilation de l'ensemble des frais se décompose en frais d'hospitalisation, indemnités journalières et frais extra-hospitaliers. Le taux moyen d'IPP retenu est de l'ordre de 13% dans les deux sexes. Ce taux, en tenant compte du volume salarial du blessé, est à l'origine d'une rente. Cette rente, dont le poids a été évalué en fonction de l'âge du blessé et de son espérance moyenne de vie, représente dans tous les cas, que ce soit chez l'homme ou la femme, ou en fonction de la qualification du blessé (cadres, services, ouvriers), 80 à 86% du poids socio-économique de cette lésion fracturaire. Ce fait prend d'autant plus de signification, lorsqu'on sait qu'en accident du travail, le taux d'IPP retenu au départ est fixé généreusement sous prétexte qu'il est révisable. En fait, les sommes versées ne sont le plus souvent pas remises en question et vont constituer en quelque sorte "un droit acquis", traduisant un véritable phénomène de société."
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