Résumé :
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"L'allongement de la période qui se situe entre la décohabitation familiale et la formation d'une nouvelle unité familiale est-il significatif de la formation en cours d'un nouvel âge d ela vie ? C'est cette hypothèse que l'article veut explorer en se référant -de manière critique- aux apports conceptuels de la sociologie fonctionnaliste des âges de la vie. L'hypothèse centrale que l'on s'efforce de démonter est que nous serions en voie de passer d'un modèle d'entrée dans la vie adulte à un autre : à un modèle de l'"identification" fondé sur l'héritage assumé de l'identité sociale associée à la figure du père se substituerait progressivement un modèle de l'"expérimentation" où cette identité se construirait, par approximations successives, au gré des diverses expériences sociales qui suivent la décohabitation familiale. En même temps, cette période serait l'occasion, pour une masse grandissante de jeunes, de profiter d'une forme de liberté éphémère en vivant un nouvel "individualisme des moeurs" totalement dégagé de la tutelle des parents sans être encore bridé par de nouveaux engagements familiaux."
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