Résumé :
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Cet article fait la synthèse de trois études épidémiologiques : hospitalisation des enfants dans les hôpitaux publics de 12 départements (1980), placements d'enfants de moins de 3 ans en institution à caractère sanitaire (1979-1980), enregistrement des consultations et hospitalisations pour accidents d'enfants dans les Yvelines (1981-1982). Dans les trois études, on note une surreprésentation des enfants d'origine étrangère. Faible dans les services très spécialisés, la fréquence est surtout élevée dans les services de pédiatrie générale et d'ORL. Ceci s'exlique par la variation de pathologie entraînant le recours à l'hôpital. Si les malformations congénitales occupent une place importante dans le cas des enfants français, la pathologie infectieuse bénigne (infection ORL et des voies respiratoires supérieures, bronchite, pneumopathie) est plus fréquente dans le groupe d'enfants de migrants. Les hospitalisations de type social sont aussi plus fréquentes pour eux et la part de la pathologie accidentelle plus importante avec un pourcentage d'intoxications et de brûlures supérieur. L'entrée en urgence est aussi plus fréquente et la durée d'hospitalisation apparaît toujours plus longue. Finalement, face à l'hôpital, les enfants de migrants se comportent comme un groupe socialement défavorisé, utilisant l'hôpital comme système de premier recours aux soins.
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