Résumé :
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"A supposer qu'il existe un style familial d'interactions sociales, celui-ci pourrait-il contribuer à la reproduction d'une génération à l'autre des symptômes dépressifs ? L'hypothèse serait que les familles dont un parent présente des symptômes dépressifs se caractérisent plus souvent que les autres familles par un style appauvri d'échanges. Ce climat pourrait rendre le jeune enfant plus vulnérable à la dépression. Si l'hypothèse était correcte, elle devrait pouvoir se vérifier en examinant des familles dont un enfant présente des symptômes dépressifs : celles-ci devraient montrer un style d'échanges appauvri. La littérature fournit quelques données allant dans cette direction, mais celles-ci ne sont pas toujours consistantes; il faut noter que les méthodes utilisées pour décrire le style des échanges ne sont pas toujours comparables. Un indice décrivant la "responsivité" sociale est proposé ici. Un premier travail expérimental, concernant l'observation de séquences de jeu impliquant des mères et leur jeune enfant (2 ans), avait montré que la "responsivité" pourrait être affectée négativement dans des familles dont un parent présente des symptômes dépressifs. Par contre une seconde étude présentée ici, avec des familles d'adolescents dépressifs, fournit bien des données significatives, mais dans un autre sens. Ce qui mettrait en doute l'existence d'une relation simple entre appauvrissement des échanges et dépression."
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