Résumé :
|
"De plus en plus, pour les sujets bien logés, bien entourés, bien intégrés, dont la conscience est normale, on peut faire à domicile ce qu'on n'avait pas imaginé auparavant et réduire l'hospitalisation à des moments très brefs. C'est une solution de "riches". Mais toutes ces conditions ne sont pas toujours réunies et dans le monde où nous vivons la clientèle du médecin et des services sociaux est de plus en plus faite d'âgés, d'isolés, sans famille ni liaison sociale, dont le niveau de conscience et de lucidité n'est pas toujours garanti, dont la discipline thérapeutique - à l'époque des traitements indéfinis d'entretien -- est des plus douteuses, les limites des soins à domicile sont beaucoup plus vite atteintes. Même lorsque la situation est un peu meilleure, il faut mesurer la charge qui repose sur l'entourage bénévole souvent aussi âgé que le malade. Dans tous ces cas il ne nous paraît pas exact de penser ni de dire que le rôle social de l'hôpital est terminé. Mais attention, je ne dis pas rôle social en oubliant sa technicité. Ce n'est pas un hôpital allégé qui est nécessaire. C'est l'hôpital, le vrai."
|