Résumé :
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"En 1985, le ministère des Affaires sociales et de la solidarité nationale a édité un dossier technique sur l'enfance maltraitée. S'appuyant sur des études menées en France entre 1972 et 1975, ce dossier fait état de 40 000 à 50 000 enfants victimes de mauvais traitements, 300 à 600 décès par an. Le sous-titre du dossier -- "en parler, c'est déjà agir" -- pose le problème de la communication entre personnes, services ou institutions concernés par l'enfance maltraitée. La circulaire interministérielle du 18 mars 1988, relative à l'enfant en danger victime de sévices ou de délaissement relève ce problème en y ajoutant celui du signalement : "Dans nombre de situations, le signalement ne sera pas effectué ou il sera transmis trop tardivement pour permettre à des mesures de protection d'être mises en oeuvre en temps utile (...) le plus souvent les conditions de vie de l'enfant sont connues soit du voisinage, soit des services sociaux, soit du milieu scolaire". Ainsi, malgré un nombre important d'enfants maltraités, malgré des structures de protection de l'enfance, malgré la loi (Articles 62 et 63 du code pénal), les professionnels font preuve d'"hésitation, de réticence" voire de "dégoût ou de répugnance au signalement" (cir. du 18.03.83). cete attitude des professionnels constitue l'objet de cette étude."
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