Résumé :
|
L'auteur démontre que les statistiques de mortalité par accidents de la route ne sont pas aussi fiables qu'on pourrait le souhaiter. "Elles proviennent en effet de deux sources, le SETRA qui établit des chiffres à partir des procès verbaux d'accidents de la Police et de la Gendarmerie, et l'INSERM qui travaille sur les causes de décès. On constate que ces deux sources, même si elles se rapprochent, restent aujourd'hui encore assez différentes. Pis, l'INSERM qui devait combler le manque d'information complémentaire du SETRA souffre d'une lacune apparemment aussi grave. Les particularités de la collecte et l'histoire de chacune de ces statistiques permettent de comprendre (mais non de réduire) le désaccord." (...) "Toute la difficulté se situe à un niveau administratif : entre les problèmes de définitions dans le relevé statistique des tués et des blessés (c'est-à-dire, la prise en compte des décès des seuls 6 premiers jours) et la non-coordination entre les services de Police ou de Gendarmerie et les services hospitaliers, il est impossible à l'heure actuelle de chiffrer, même approximativement, la sous-estimation. L'écart des statistiques d'une année à la suivante varie nettement."
|