Résumé :
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L'étude présentée ici constitue la majeure partie d'un travail de recherche plus large qui abordait, à partir de l'exemple d'accidentés du travail immigrés d'un même quartier, le rôle de réseaux de solidarité primaires dans la réinsertion sociale et-ou professionnelle de populations en difficulté et leur articulation avec les interventions des professionnels sociaux et de la santé. Ces réseaux d'aide naturelle interviennent à la fois pour la réinsertion sociale des handicapés (réappropriation d'un statut au sein de la famille, de la communauté immigrée, de la population du quartier) et pour leur réinsertion professionnelle. Ils entrent probablement en jeu dans la prise en charge d'autres problèmes sociaux et médico-sociaux (délinquance, destructuration familiale, problèmes de logement, alcoolisme, déviance mentale, ...), se mobilisant contre tous les phénomènes d'exclusion qui peuvent menacer les membres de la communauté. Les travailleurs sociaux peuvent donc difficilement ignorer ces pratiques de solidarité et devraient pouvoir s'appuyer sur elles pour développer des modes d'action proches de "l'intervention de réseaux" expérimentée en particulier au Québec.
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