Résumé :
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"En psychanalyse, il est des questions qui, de n'être pas abordées, sabordent qui les tait ou qui n'en veut rien savoir : "La femme psychanalyste ne théorise-t-elle que de la bouche de l'enfant ?" est de celles-là. Pour diverses qu'elles puissent être, les réponses à une telle question paraissent devoir référer aux registres signifiants propres à l'interrogation même ; ceux que J. Lacan a sertis de son élaboration, et qui sont les registres du contingent, du nécessaire, de l'impossible, soit en psychaanalyse : ceux du désir, du phallus et du rapport sexuel. Les articles ici présentés interrogent les raisons pour lesquelles la femme psychanalyste s'occupe beaucoup d'enfants, et pourquoi elle choisit l'enfant pour soutenir une élaboration théorique. Notamment : - quelle est donc la place de la femme en psychanalyse ? - quand la psychanalyse théorise, pourquoi est-ce si souvent à partir de la pratique avec les enfants ? - cette théorie à partir de l'enfant n'est-elle qu'une vérité sortant de sa bouche, ou bien prend-elle cette bouche pour alibi ? Il apparaît qu'une fois de plus, du destin anatomique de la différence des sexes, la psychanalyse ne peut désigner et soutenir que des lieux et des structures de discours, par lesquels le sujet est déterminé ou se détermine, à charge pour lui de tâcher d'en articuler la lettre. D'une telle articulation l'enfant peut être l'occasion, si toutefois c'est bien de sa bouche que sa parole fait vérité. A l'analyste, "femme ou/et homme", de bien vouloir écouter "l'être-ange"."
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