Résumé :
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A l'heure où l'institution psychiatrique se veut être différente de son passé asilaire, personne ne veut toucher à la loi de 1838 ou plutôt à son aborgation. Que ce soit pour le GIA (Groupe Information Asile) ou pour les syndicats de psychiatres, ils sont tous pour une loi réformée à quelques détails près. La loi de 38 institue l'hôpital psychiatrique, y toucher remet en cause l'institution en elle-même, autrement dit la survie de l'hôpital avec ses malades et son personnel. Selon GUATTARI "on tente d'entamer la loi de 1838 sans vraiment y toucher... l'essentiel n'est pas dans les internements arbitraires. le vrai scandale, c'est l'existence de structures carcérales qui démolissent littéralement les malades mentaux et les personnels qui y travaillent, au lieu de créer des systèmes de vie, de reconstruction du comportement, de l'affectivité et de la subjectivité dans son ensemble". Alors qu'en Angleterre on est en train de fermer les hôpitaux psychiatriques, qu'en Italie, autour de l'équipe de Trieste animée par Franco ROTELLI, l'institution psychiatrique est remise en cause et les hôpitaux supprimés, qu'en Espagne on y réfléchit, la France, avec une loi vielle de 150 ans, remodelée, ne se pose même pas la question.
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