Résumé :
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Entre 1970 et 1984, les pensions des retraités âgés de plus de 65 ans ont été en moyenne multipliées par 1,8 en pouvoir d'achat et le "minimum vieillesse"a été multiplié par 2,6. Dans le même temps, le salaire moyen d'un ouvrier était multiplié par 1,4. Chaque génération quittant la vie active a trouvé de meilleures conditions de retraite que la génération précédente; c'est ce qui explique que les pensions sont aujourd'hui d'autant plus fortes que les retraités sont "jeunes". Les retraités sont loin de former un bloc homogène : l'ancien cadre du secteur privé perçoit en moyenne une pension deux fois supérieure à celle des autres salariés. Quant aux agriculteurs, et à tous les anciens indépendants en général, leurs pensions sont encore très inférieures à celles des salariés pris dans leur ensemble. Environ un foyer de retraité sur quatre est hébergé par des proches, essentiellement des descendants. Ces personnes âgées qui cohabitent avec d'autres personnes ont un revenu fiscal inférieur de 25% à celui des foyers âgés "isolés", et c'est là sans doute l'une des raisons de la cohabitation. D'autres facteurs, notamment liés au milieu d'accueil potentiel, peuvent influer sur la décision de vie commune entre les générations : ainsi, toutes choses égales par ailleurs, le revenu des ménages susceptibles d'accueillir une personne âgée est supérieur de 15% environ à la moyenne. Les familles des salariés et les personnes âgées qui vivent dans leur propre logement ont un moyenne des niveaux de vie remarquablement proches. Mais seuls les couples sans enfant et les familles avec un enfant ont un niveau de vie supérieur à celui des foyers âgés. Ces derniers ont en moyenne un niveau de vie équivalent à celui d'un couple de deux actifs avec deux enfants.
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