Résumé :
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L'auteur, après avoir expliqué que le principe de précaution ne peut raisonnablement être vu comme incompatible avec la recherche scientifique et la croissance économique, dégage les deux conceptions rivales auxquelles il donne lieu. La première, 'catastrophiste', se caractérise par son indifférence aux coûts ainsi que son illogisme, le refus de tout risque étant lui-même très risqué; la seconde se fonde sur lidée de proportionnalité, intègre les coûts de toute nature et ne vise pas à offrir une garantie absolue contre la survenue de dommages. Le fonctionnement de la démocratie amène fréquemment à privilégier la première conception, ce qui rend dautant plus souhaitable la mise en place dune organisation administrative et de procédures dapplication à même de donner une rationalité minimale aux décisions prises au nom du principe de précaution. (R.A.)
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