Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS ns9R0x89. Diffusion soumise à autorisation]. Dans un contexte de diffusion des messages de santé portant sur l'alimentation et de mise en place du Programme National Nutrition Santé, l'article examine la perception des recommandations par les ménages modestes, dans leur comparaison avec les ménages aisés. Il met en évidence l'existence d'importantes inégalités sociales. Ainsi, l'injonction, au nom de la santé, à une consommation accrue en fruits et légumes et moindre en aliments gras et sucrés, ou l'incitation à la pratique régulière d'une activité physique se heurtent dans les milieux populaires aux contraintes économiques, mais aussi aux représentations d'une "bonne alimentation" et de la corpulence idéale des membres de cette catégorie sociale. Dès lors, les enjeux se situent désormais du côté de ces populations modestes dans leur ensemble, pour lesquelles les recommandations apparaissent plus souvent comme des injonctions extérieures. Ne s'agit-il pas dès lors de mener une politique de santé publique à l'attention de l'ensemble de ces catégories modestes, en tenant compte de leurs contraintes, de leurs pratiques et de leurs représentations ?
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