Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9DoR0x7o. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Estimer le coût financier direct pour le Ministère de la santé sri lankais du traitement des cas d'auto-empoisonnement, notamment par des pesticides, dans un district particulier. Méthodes. Des données concernant le personnel soignant, les médicaments administrés et les tests de laboratoire réalisés, ainsi que d'autres informations sur chacun des patients admis pour auto-empoisonnements ont été collectées préalablement sur une période de un mois auprès d'un hôpital général (2005) et de cinq hôpitaux périphériques (2006) du district d'Anuradhapura. Des données concernant les transferts de patients dans des établissements de niveau secondaire ou tertiaire ont été obtenues sur une période de 6 mois auprès de 30 hôpitaux périphériques. Le coût des intrants précédemment mentionnés en dollars des Etats-Unis d'Amérique (US $) a été déterminé à partir des comptabilités hospitalières, en utilisant les chiffres de 2005. Résultats. Le coût total moyen pour traiter un cas d'auto-empoisonnement dans un hôpital général s'élevait à US $ 31,83, montant dans lequel le personnel soignant et les médicaments représentaient les catégories de débours les plus importantes et les coûts du capital et de maintenance n'atteignaient que US $ 0,19. C'est pour les auto-empoisonnements par des pesticides que le coût moyen du traitement était le plus élevé (US $ 49,12). Les patients placés dans des unités de soins intensifs, qui représentaient 5% de l'ensemble des patients, totalisaient à eux-seuls 75% du coût global de traitement de l'ensemble des victimes d'auto-empoisonnement dans l'hôpital général. Le coût total moyen du traitement d'un cas d'auto-empoisonnement dans un hôpital périphérique était de US $ 3,33. Le coût moyen de transfert d'un patient se montait à US $ 14,03. En 2006, le coût total du traitement des victimes d'auto-empoisonnement dans le district d'Anuradhapura atteignait US $ 76 599, dont US $ 53 834 pour les auto-empoisonnements par des pesticides. A partir de l'estimation du coût total du traitement par victime d'auto-empoisonnement établie dans cette étude, on a évalué à US $ 866 304 le coût du traitement des cas d'auto-empoisonnement pour l'ensemble du Sri Lanka sur l'année 2004. Conclusion. II serait possible de réduire le coût du traitement des auto-empoisonnements par des pesticides en faisant la promotion de pesticides moins toxiques et éventuellement en améliorant la prise en charge des cas dans les établissements de soins primaires. D'autres travaux de recherche sont nécessaires pour évaluer si un renforcement des infrastructures et du personnel des hôpitaux périphériques pourrait permettre une diminution du coût global pour l'Etat, une optimisation de la prise en charge des cas et une moindre pression sur les services secondaires.
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